Quel est le positionnement métier d’I Care ?
I Care est spécialisé dans la transition environnementale. Nous mettons à disposition de nos clients – entreprises, investisseurs, pouvoirs publics – une double expertise : en conseil stratégique et sur les enjeux environnementaux. Cette double compétence nous permet de les conseiller non seulement sur la mise en œuvre de leur transition d’un point de vue business mais aussi sur la mesure de l’impact environnemental de leurs activités. Autre spécificité : notre domaine d’expertise s’étend à l’ensemble des enjeux environnementaux, des questions liées au climat et à la biodiversité en passant par l’économie circulaire.
Quelles sont les convictions qui guident votre action de conseil ?
Tout d’abord, l’importance de la trajectoire. Pour de nombreuses entreprises, par exemple dans le secteur pétrolier ou automobile, leur impact est un héritage de la société. À partir de cet état de fait, nous nous concentrons sur le chemin qu’elles peuvent parcourir pour améliorer cet impact. Notre seconde conviction, corollaire à la première, est que tous les secteurs et que toutes les entreprises sont concernés par la transition et l’innovation environnementales. Enfin, nous sommes guidés par l’optimisme : l’homme est capable de proposer des solutions aux principaux enjeux environnementaux en y mettant l’énergie et la volonté nécessaires.
Quel est votre rôle auprès du fonds Tomorrow ?
Nous intervenons à plusieurs niveaux. Nous avons défini une méthodologie pour mesurer la plus-value environnementale des entreprises que le fonds va soutenir avec cette conviction qu’impact et performance financière sont corrélés. Ensuite, dès la phase de due diligence, nous aidons les dirigeants et Tomorrow à définir et quantifier ensemble les opportunités alignant impact et création de valeur. Après la transaction, nous pouvons très concrètement aider les participations à mettre en place leur transition environnementale et notamment les outils pour la mesurer. Enfin, nous consolidons et validons les résultats obtenus pour alimenter le reporting annuel vis-à-vis des investisseurs.
En quoi la méthodologie mise au point par I Care en concertation avec Initiative & Finance va-t-elle permettre au fonds Tomorrow d’accompagner les projets de transition environnementale des entreprises ?
Nous avons défini avec Tomorrow une approche très complète, permettant de mesurer l’ensemble des impacts environnementaux. Elle est bâtie autour de cinq indicateurs phares. Deux d’entre eux mesurent l’impact global de l’entreprise sur l’environnement : l’un s’appuie sur la taxonomie européenne, l’autre sur la méthodologie NEC (Net Environmental Contribution) que nous avons développée spécialement pour et avec des investisseurs. Deux autres indicateurs mesurent l’impact climat et l’alignement avec l’objectif 2° de la COP 21. Enfin, le dernier mesure l’impact sur la biodiversité, ce qui est très innovant dans l’univers de l’investissement. En complément, des indicateurs ad hoc seront mis en œuvre pour bien suivre le projet de chaque entreprise.
Sur tous ces indicateurs, nous avons adopté une approche « cycle de vie », qui ne prend pas uniquement en compte le périmètre de l’entreprise mais aussi ses achats et la destinée de ses produits. Cette approche permet donc à la fois de quantifier l’impact environnemental des activités de l’entreprise d’amont en aval, de fixer des objectifs précis et de mesurer régulièrement les avancées réalisées. De quoi accompagner une transition environnementale concrète et engagée, loin des soupçons de greenwashing.
Quelles sont les attentes des dirigeants mais aussi des investisseurs en matière de données environnementales ?
Pour les dirigeants, il est important de disposer d’indicateurs pertinents pour piloter la transformation environnementale de l’entreprise. Ces données doivent aller au-delà des chiffres : elles doivent être signifiantes et pouvoir être traduites en objectifs et en plan d’action. Nous nous focalisons sur les données strictement nécessaires, et nous pouvons également faciliter et automatiser la collecte. Le reporting environnemental est avant tout un outil de pilotage, il ne doit pas être un fardeau. Il permet à l’entreprise d’améliorer son empreinte environnementale, et donc in fine de créer de la valeur.
L’autre point attendu par les dirigeants, comme par les investisseurs, est que ces données soient sensibles aux efforts mis en œuvre ; qu’elles rendent comptent non seulement de la situation à un temps T mais aussi de la trajectoire. Le but n’est pas de distribuer des bons ou des mauvais points, mais de progresser rapidement dans la bonne direction.
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